"L'océan Arctique" est l'un des tableaux les plus célèbres de Caspar David Friedrich. Des plaques de glace brisées, brunes, vertes et jaunes se sont rapprochées et forment une structure triangulaire déchiquetée qui attire inévitablement le regard du spectateur. Ce n'est que tard qu'il remarque qu'il se cache quelque chose d'autre dans la glace: un voilier accidentel. Seule la queue décorée est clairement visible, quelque part fusionné également avec le mât et une partie d'une voile en couleur avec la glace. La section de la photo est bien choisie. L'observateur pense qu'il se tient devant les plaques de glace en forme d'escalier. La palette de couleurs marron donne l'impression d'un matériau cristallin solide, pas du tout fragile, que l'on imagine normalement comme une crème glacée. Son pouvoir est ainsi souligné.

D'une part, l'image semble désolée. Cela montre l'énorme pouvoir de la nature contre lequel l'homme n'a aucune chance. Ce thème se retrouve souvent dans les images de Friedrich. Mais il y a aussi assez de couleurs dans l'image pour que "Eismeer" ne soit pas du tout lugubre. Au contraire. La composition magistrale dirige le regard de la partie inférieure brune et lourde vers le haut, où elle devient plus brillante, la glace scintille de manière bleuâtre presque transparente, jusqu’à atteindre le sommet où, dans le ciel, la couverture nuageuse est déchirée et J'espère donner des spectacles bleus.

Il est supposé que la peinture a un fond historique. Une expédition eut lieu dans les années 1819/20 au cours de laquelle se trouvait le passage nord-ouest entre l'Atlantique et le Pacifique. Ce n'était ni la première ni la dernière tentative, et jusqu'à présent, tout avait échoué. Il en a été de même pour l'expédition William Edward Parry, qui a inspiré le tableau. La situation était que l'un des navires avait été poussé contre la terre par les glaces et avait presque chaviré. Friedrich était à peu près sûr de connaître le récit de voyage et une gravure sur cuivre de la quasi-miss. Il n'a pas simplement copié les illustrations, mais les a poursuivies.

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La mer de glace · Caspar David Friedrich
Hamburg, Kunsthalle / akg-images